L’idée d’une réforme de l’impôt sur les successions divise nettement les candidats à la présidentielle.
Actuellement en France, l’héritage est taxé au décès d’une personne, ses héritiers sont imposés avec un taux progressif en fonction du montant du patrimoine transmis. Mais de nombreux abattements et exemptions permettent, surtout aux plus aisés, de réduire les montants payés.
La question d’une réforme de l’impôt sur les successions revient régulièrement dans le débat public. Ce thème est en tout cas au cœur des propositions de la plupart des candidats à la présidentielle, même si tous n’ont pas encore détaillé leur programme.
A droite et à l’extrême droite, on défend plutôt un allègement de la fiscalité sur les donations. Un parent peut actuellement donner 100.000 euros sans payer d’impôt à ses enfants, et cela tous les 15 ans.
Durant la primaire des Républicains, Valérie Pécresse défendait l’idée d’un “choc de transmission de patrimoine”, avec des donations de 100.000 euros désormais défiscalisées tous les six ans.
De son côté, Marine Le Pen veut réduire les délais entre deux donations à 10 ans et les étendre aux grands-parents. Elle propose aussi d’exonérer de droits de succession des biens immobiliers jusqu’à 300.000 euros.
Éric Zemmour propose de défiscaliser les dons jusqu’à 200.000 euros tous les dix ans pour les parents et grands-parents. Il souhaite également supprimer les droits de succession sur les transmissions d’entreprises familiales.
A gauche, c’est le mouvement inverse et les propositions visent à davantage imposer les successions et donations.
Jean-Luc Mélenchon veut notamment créer un héritage maximum pour les plus grandes fortunes avec un plafonnement à 12 millions d’euros.
Source : Impôts de succession : ce que proposent les candidats à la présidentielle | Les Echos